Coup de coeur du mois: How to talk to girls at parties

On est lundi, j’ai encore mal partout à cause des coups de soleil de la veille. J’ai pas fais grand chose de ma journée à part du collage alors je décide de me faire un petit ciné. Pas de bande annonce ni rien, je ne sais pas grand chose de ce film mais je me lance. Hop! direction le cinéma du TNB*

How to talk to girls at parties est en salle en France depuis mercredi dernier. Film réalisé par John Cameron Mitchell, on y retrouve notamment Elle Fanning et Alex Sharp (Nicole Kidman aussi d’ailleurs). 

Mais de quoi parle donc le film? Tout se passe dans les années 70, dans un espace temps assez réduit (environ trois jours). Trois amis, après un concert de punk, cherchent un after (on connaît bien cette galère) et tombent sur cette maison où habitent une bande d’extraterrestres. Ouais des extraterrestres, mais pas n’importe lesquels… ceux là portent des combi’ en latex super flashy.  C’est ici que Enn, le personnage principal, rencontre Xan, douce alien qui cherche à s’échapper, à vivre. Il lui parle du punk, de l’idéologie du mouvement et c’est bon, elle veut quitter sa Colonie. Elle veut comprendre ce que sont  les sensations, les sentiments, la vie humaine. Tous les deux s’échappent. Ils ont 48h pour s’aimer et être punk. 

« Wah relou une histoire d’amour » vous allez me dire. Eh bien pas du tout… si on accompagne Enn et Xan, au début de leur histoire, le film se concentre notamment sur l’idée de liberté, d’anticipation, la recherche d’expérience et en ce sens la recherche de soi. Comment combattre l’autorité ? Comment changer le monde et le système? 

Le film, à travers les différents personnages, à travers la musique, mais aussi le clin d’oeil au contexte politique ( le jubilé d’argent de la Reine), nous permet de comprendre ce qu’est le mouvement punk: questionner l’autorité, la remettre en question, la refuser. Les messages transmis sont très actuels et c’est ce qui ajoute un charme au film. 

Le tout est accompagné de beaux visuels, d’incroyables musiques, d’une certaine légèreté et d’une douce poésie. Le film est beau, drôle et envoutant. 

Et n’oubliez pas que « The first punk was a she ». 

 

Amira 

(*Theatre National de Bretagne).