Rennes: A la rencontre de Joachin Vulve

Nous sommes vendredi 07 septembre, une vingtaine dans ce studio près du théâtre du Vieux Saint-Etienne à Rennes.  C’est la « Rilès party » de  l’album de Joachin Vulve  Techno 2 rue en (plus ou moins) avant-première pour les intimes. Quelques verres, on discute un peu et c’est partit on lance l’album. 

 

Ordi branché sur un ampli, Joachin, de son vrai nom Aymerick, redoute un peu nos réactions. C’est normal, c’est un album, ce n’est pas n’importe quoi. Eh oui, 17 morceaux regroupés sous le nom  de  Techno 2 rue.  Tout commence fin 2016 quand Joachin découvre FL studio grâce à son ami Arthur. « C’est parti d’une vidéo qu’Arthur à fait sur YouTube, où il avait fait le son lui-même, et il m’a fait découvrir FL studio, et genre je lui ai fait : « Mec je fais un album de techno » et il a dit « Ok vas-y ». C’était vraiment un défi perso parce que je n’avais aucune connaissance du logiciel et des connaissances vraiment limitées en musique… donc c’était un vrai défi perso, je voulais voir si j’en était capable » 

Les morceaux s’enchaînent, Piste 8, Interlude II, on peut entendre : « Ce n’est pas n’importe quel balai Harry… c’est un albu…m de techno ».  Alors forcément on finit par discuter de ce titre d’album que je trouve très drôle. Joachin m’explique: « Techno 2 rue parce que Kemar parlait dans ces micro trottoirs d’un mec qui fait un « EP de rue » et je trouve ça hyper drôle, c’est très con comme explication… » 

Bien évidement je finis par poser quelques questions quant au style de cet album, «  Le style de la musique est expérimental je pense parce qu’on a pas que de la techno, y’a des trucs plus « badants » parce que je tente de pousser mes compos au plus haut possible. J’essaye de mettre mon âme dedans, pour faire un contenu très qualitatif. » 

On le ressent très rapidement, on passe d’un état, d’un style à un autre et ce n’est que du plaisir (que du fun, pour les intimes).

Aymerick aime la musique, ça se voit à ses yeux et à la manière dont il en parle ( et puis à sa collection de vinyles). Tout au long de la release party, il nous raconte les détails de ses compositions, petites anecdotes par ci et par là. On discute notamment de ses inspirations car tout artiste a eu une claque dans sa vie qui l’a poussé à se lancer ( et c’est là qu’on peut partir en débat sur l’inconscient créateur). Joachin est fan de Justice, et m’avoue qu’il y a des références au groupe dans tous les morceaux. 

« Ils m’ont énormément motivé (…), par exemple j’ai fait le son Heavy le lendemain de leur concert  aux Vieilles Charrues, parce que c’était la première fois que je les voyais et j’ai pris une énorme claque. Je pense aussi à Gesaffelstein pour la prod’ de Deferlante, où je me suis inspiré de son son Destinations (…) Après j’essaye de me détacher d’eux un peu parce que j’aimerai créer mon propre univers en somme, pas faire du Justice ou autre artiste…  faire du Joachin Vulve » 

Nous continuons de discuter de nos artistes préférés et je ne sais  de quelle manière nous commençons à parler de The Lemon Twigs, notamment de leur récent concert à la Route du Rock. Joachin est déçu de les avoir encore raté. C’est un groupe qu’il adore et qu’il admire. « Mon rêve c’est de faire une compo piano voix, mon goal de compo c’est How Lucky Am I des Lemon Twigs ». 

La soirée s’achève dans le centre de Rennes. Cette release party me fait du bien, elle me donne espoir. Voir des personnes se donner autant dans leur projet, pour les choses qu’ils aiment.

 Tu peux donc écouter l’album Techno 2 rue sur toutes les pateformes Spotify, Apple Music, Deezer… et tu peux aussi le choper sur Bandcamp (avec un son bonus totalement gratuit : https://joachinvulve.bandcamp.com/releases). Tu peux aussi suivre Joachin sur les réseaux (Twitter et Instagram) et lâcher les likes sur YouTube.

 

-Amira